Vous êtes agent de direction, salarié(e)s ou détaché(e)s dans une Caisse nationale ou même fonctionnellement rattaché(e).

Vous pouvez élire les représentants des agents de direction à la CPNI en novembre prochain !

Le Syndicat national des personnels de direction des organismes sociaux (Snpdos-CFDT) regroupe les agents de direction, les praticiens conseils et les cadres stratégiques des organismes de Sécurité sociale. Il est actuellement le premier syndicat des agents de direction des organismes de Sécurité sociale. Mais le Snpdos-CFDT ne réduit pas son discours à une approche catégorielle des enjeux auxquels l’institution et l’ensemble de ses personnels sont confrontés.

Défendre la convention collective nationale, c’est défendre l’ordre public social. Pour le Snpdos-CFDT, défendre les intérêts matériels et moraux des agents de direction des Caisses nationales doit aussi servir à l’institution, aux intérêts des assurés sociaux et à ceux de l’ensemble de ses personnels.

Un premier exemple ? La mobilisation de la CFDT a permis d’enrayer cette dérive qui devenait de plus en plus fréquente et qui constituait une violation manifeste de la convention collective nationale : l’absence de publication des vacances de poste d’ADD à la CNAM Établissement public. Le Snpdos-CFDT est le seul syndicat à avoir saisi le juge. Sa démarche a été un succès : la Cnam a été condamnée à deux reprises en 2020 et 2023 et, depuis cette date, les vacances de poste sont publiées de nouveau pour les recrutements d’ADD dans l’établissement public. L’action déterminée du Snpdos-CFDT a mis un terme à cette rupture d’égalité entre agents de direction, qui se traduisaient par une perte de chances pour la plupart d’entre nous.

Un autre exemple ? 
Lorsque dans le cadre de la dernière réforme de la liste d’aptitude, la Direction de la Sécurité Sociale a acté que chaque caisse nationale pourrait inscrire annuellement sur la liste d’aptitude un agent de direction n’ayant ni le diplôme de l’EN3S ni le CAPDIR (donc en dehors des conditions imposées aux autres agents de direction), le SNPDOS CFDT, qui était une des rares organisations syndicales présentes aux réunions de concertation, a alerté sur le caractère à la fois très restrictif et arbitraire d’une telle mesure.

Rappelons que près de 25% des ADD (469 au 31/10/2020, dernier chiffre communiqué) dont une très forte majorité n’est pas passée par un parcours EN3S/ Capdir ou Cesdir, exercent au sein d’une caisse nationale. Ces ADD sont limités à une mobilité dans les caisses nationales.

Nous avons appelé en amont de la réforme à envisager un processus complémentaire pour ouvrir une troisième voie d’inscription sur la liste d’aptitude avec des critères de formation et/ou de vérification des compétences adaptés aux caractéristiques de ces ADD en caisse nationale. 

Un autre choix a été fait ; celui d’ouvrir une petite porte pour des inscriptions dérogatoires pour ne pas dire basées sur le « fait du prince » ! 

Compte tenu du poids des ADD-CN dans la population ADD, nous pensons que le sujet n’est pas clos et que l’employeur ne pourra pas faire l’économie d’une véritable politique de gestion des carrières des ADD en caisses nationales.

Il y a aussi des agents de direction locaux qui, parfois pris dans des aléas de la vie de leur organisme, se retrouvent contraints de travailler pour leur Caisse nationale en tant que détaché(e)s ou simplement rattaché(e)s fonctionnellement. Combien sont-ils ? Difficile de le savoir car ces situations individuelles sont dans la zone opaque des GRH réseaux… mais elles existent, nous avons des témoignages d’agents de direction qui subissent ces changements d’affectation et de missions et ce
 « basculement » dans l’insécurité et l’incertitude sur leur devenir professionnel ! Il peut être très difficile de surmonter seul(e) ce genre de difficultés et dans ces situations, le Snpdos-CFDT peut être sollicité pour du soutien et du conseil.

Les agents de direction, par les fonctions qu’ils occupent, prennent souvent conscience les premiers, avant les cadres et les agents, des changements à l’œuvre au sein de l’institution : rapport à la tutelle, orientations stratégiques, principes d’organisation, culture managériale, profils des recrutements, etc. Il leur arrive aussi d’être les premières victimes de ces évolutions. En cela, la prise en compte du point de vue des agents de direction est indispensable à la défense de l’ensemble des salariés.

Parmi les agents de direction, ceux qui, comme vous, travaillent dans une Caisse nationale, ont une expérience plus singulière encore. Leur voix doit être entendue au sein de la CPNI. Votre mobilisation et votre vote les 4, 5, 6, 7 et 8 novembre 2024 doivent le permettre.

La réalité du travail en caisse nationale n’est pas toujours rose et il faut, pour la faire évoluer, une capacité des ADD à s’organiser pour se protéger et mieux se défendre.

Tension sur les effectifs. Accroissement de la charge de travail. Montée en puissance du reporting au détriment des activités de conception et de production. Moindre association à la conception des dossiers les plus stratégiques. Management toxique aussi, et de plus en plus. Injonctions paradoxales, au quotidien. Absence de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Invitation des plus de 50 ans à quitter l’organisme voire l’institution. La défense des intérêts matériels et moraux, particulièrement malmenés, des agents de direction des Caisses nationales est aussi celle de l’ensemble des collaborateurs.

Ces manquements et ces dégradations prennent un tour plus inquiétant encore dans un contexte marqué par la dégradation des finances sociales, mais aussi par une instabilité politique qui risque d’affecter le pilotage des services publics. Il importe que les agents de direction des Caisses nationales, qui seront en première ligne, se mobilisent pour la défense de l’institution et celle d’une certaine idée des relations sociales en son sein.