1/ Notre avis sur le dialogue social national
Malgré des échanges nourris et réguliers, il n’y a pas sur les sujets essentiels de véritable dialogue social se traduisant par l’influence sur les décisions ou le compromis entre les propositions de l’employeur et celles des organisations syndicales (OS).
Le gouvernement tient les fils qui remuent l’UCANSS, dont la marge de manœuvre est quasi inexistante.
Ce constat renvoie à la question récurrente de la légitimité de la sécurité sociale et des limites de l’interventionnisme de l’État.
Nous avons insisté sur les enjeux d’un dialogue social réel et sincère :
Remettre en cause et affaiblir les corps intermédiaires que sont les organisations syndicales, c’est risquer, par inadvertance ou volonté, et plutôt que de négocier pour rechercher des compromis, de passer en force en cristallisant les mécontentements voire en provoquant des réactions rappelant le mouvement des gilets jaunes.
Pour paraphraser CHURCHILL, les OS sont les pires interlocuteurs... à l’exception de tous les autres.
Ainsi que le rappelait le CESE dans un avis de 2016, « le dialogue social contribue au sens du travail et à sa qualité. Le bien-être de salariés respectés, écoutés, reconnus, se traduit dans la qualité de vie au travail, la productivité et la compétitivité ».
« Le dialogue social est un facteur clé de la performance des entreprises » (Hubert LANDIER).
Une étude récente d’EUROFOUND, à l’échelle européenne, corrobore ce lien entre dialogue social vivace et performance des établissements, la France étant à la traîne de l’Europe pour la qualité de son dialogue social.
Ce dernier, par ailleurs, contribue au ressenti de reconnaissance des salariés, levier essentiel de l’engagement au travail.
La reconnaissance, au travail comme en géopolitique, n’existe que dans un rapport de réciprocité et fait progresser la culture de l’altérité.
Et, s’il est avéré que le dialogue social est une condition de la performance des entreprises, il est permis de s’étonner que ses enjeux soient si mal compris par nos « élites » et qu’il ne fasse pas l’objet d’une formation obligatoire dans le cursus de ces dernières.
2/ Politique et négociation salariales
Un sondage récent d’ODOXA pour le Sénat confirme que le pouvoir d’achat est de loin la préoccupation première des français (57 %), devant la santé (45 %) et la sécurité (39 %).
Nous avons été amenés à sensibiliser la Cour des Comptes sur le décrochage de la politique salariale au sein du régime général face aux enjeux des branches et des organismes :
Ces démissions ne sont que la partie émergée d’un iceberg dont la partie immergée représente le désengagement autrement appelé « quiet quitting » ou démission silencieuse des salariés de tous âges, démotivés, lassés, fatigués, proches du burn-out.
Par ailleurs, le gel de la valeur du point conduit à la confusion des genres entre soutien du pouvoir d’achat et rétribution de la performance, obérant les souhaits de dynamisation des organismes locaux par leurs collectifs de direction.
Enfin, notre classification est complètement obsolète.
En réponse, sur la question des salaires, l’Ucanss nous propose un 49.3 de la démocratie sociale ! Nous avons également déploré l’assimilation des salariés de la sécurité sociale à ceux de la fonction publique par les pouvoirs publics, surtout quand ces derniers n’alignent pas les premiers sur les avantages dont bénéficient les seconds (ex : la garantie individuelle du pouvoir d’achat - GIPA - qui revalorise les salaires de la fonction publique à l’aune de l’inflation).
Nous avons enfin évoqué quelques pistes de réflexion :
3/ Accords ADD et autres sujets de négociations possibles
S’agissant de cette dernière thématique nous avons été amenés à formuler quelques propositions :
Ces sujets d’importance doivent être débattus au niveau de l’UCANSS.
Alain Jozroland, Secrétaire général
Emmanuelle Soustre, Présidente
François Dujardin, Trésorier
Pour faire respecter et avancer les droits des ADD,
il faut un syndicat fort et réellement représentatif de notre profession.
Le SNPDOS-CFDT vous défend et défend vos intérêts.
Le 3 novembre 2023,
Auditionné le 26 octobre dernier par la Cour des Comptes (CC) sur le dialogue social national au sein du régime général, le trio exécutif du Snpdos-CFDT, composé de messieurs Alain Jozroland et François Dujardin et de Mme le Dr Emmanuelle Soustre, a fait part de ses observations et propositions.
Après consultation des adhérents, afin de porter au mieux leur parole (merci encore à tous les contributeurs !), nous avons abordé avec les deux représentants de la CC trois questions :
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